
“Référentiel métier” des directeurs d’école : promesse d’efficacité ou délégation imposée ?
Le ministère souhaite instaurer un « référentiel métier » qui donnerait au directeur d’école plus d’autorité et un rôle de pilote, avec des méthodes de management proches du privé. Cela s’inscrit dans la continuité de la loi Rilhac (décembre 2021) qui confère, aux directeurs d’école primaire, une autorité fonctionnelle sur l’organisation pédagogique et le fonctionnement de l’école. Les syndicats, unanimes, y voient une rupture avec l’esprit collectif et démocratique de l’école publique.
Un projet de modernisation
Le référentiel métier des directeurs d’école, préparé par le ministère de l’Éducation nationale, vise à préciser et renforcer les responsabilités du directeur. Il prévoit que celui-ci pilote le projet d’école, coordonne l’ensemble des personnels (enseignants, AESH…) et organise la continuité pédagogique tout en assurant la qualité des apprentissages. Le texte insiste sur le rôle de « stratégie pédagogique » et d’animation d’équipe, en lien direct avec les priorités nationales et les évaluations des élèves.
Ce référentiel affirme également l’autorité fonctionnelle du directeur, qui devra « anticiper et réguler les absences » et rendre compte de l’impact des actions menées. Pour le ministère, il s’agit de mieux reconnaître cette fonction et de moderniser la gouvernance des écoles.
Une levée de boucliers syndicale unanime
Dans leur courrier daté du 20 juin 2025, sept organisations syndicales (FSU-SNUipp, SE-UNSA, SNUDI-FO, CFDT, CGT, SNALC et Sud Education) dénoncent unanimement le projet de référentiel métier des directeurs d’école. Elles estiment qu’il marque une rupture profonde avec l’histoire de l’école publique et introduit un pilotage hiérarchique (vertical) inspiré du secteur privé.
Pour elles, le vocabulaire de « stratégie pédagogique » et « responsabilité fonctionnelle » transforme la mission du directeur en fonction managériale, au détriment de la coopération avec l’équipe enseignante. Ces syndicats demandent le retrait du projet et l’ouverture de véritables discussions sur la direction d’école, estimant que ce texte va « bien au-delà du cadre existant » et met en danger le modèle collectif qui fait la force de l’école publique.
La question sensible des absences d’enseignants
Le projet précise que le directeur devra « anticiper et réguler les absences d’enseignants » , une mesure jugée inacceptable. Les syndicats rappellent dans leur courrier que le remplacement relève exclusivement des services académiques et que le directeur n’a ni les moyens ni la légitimité pour en porter la responsabilité. Cette disposition cristallise la crainte de voir les directeurs devenir des courroies de transmission des injonctions administratives, sans autonomie ni soutien réel.
Pour le ministère, ce référentiel est une avancée qui doit clarifier des missions jugées trop floues et reconnaître un rôle stratégique. Pour les organisations syndicales, il marque au contraire un glissement dangereux vers un modèle managérial, avec des responsabilités accrues et des pressions sans contrepartie. Ce désaccord révèle une question plus large : comment moderniser la gouvernance des écoles sans sacrifier l’attractivité du métier ?
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