
Remplacement des enseignants : quand le Sénat confirme l’ampleur du problème
Dans son rapport du 12 juin 2025, le sénateur (LR) Olivier Paccaud évoque les difficultés à remplacer les enseignants en cas d’absences. En effet, ces non-remplacements sont devenus un problème national majeur aux conséquences lourdes sur les familles, les élèves et les finances publiques. Le rapport dépeint un système qui peine à assurer sa mission fondamentale : garantir à chaque élève la continuité de son apprentissage.
Un constat alarmant
Sur la période 2023-2024, les absences des enseignants se sont accentuées. Dans le premier degré, on compte plus de 7,5 millions de demi-journées d’absence (+17,4% depuis 2018). D’autre part, on comptabilise environ 17,4 millions de journées d’absence de longue durée dans le second degré, c’est-à-dire de plus de 15 jours (+15,6% par rapport à 2018).
De ce fait, le nombre d’absences non remplacées explose. En effet, au total, celles-ci ont augmenté de +49% dans le premier degré et de +93,2% dans le second degré depuis 2018. Il est important de rappeler que le taux moyen d’absence dans la profession d’enseignant est inférieur de 13% à celui des salariés dans le secteur privé.
Derrière ces chiffres préoccupants, les élèves n’avancent plus et les familles ne savent plus à qui s’adresser. L’éducation n’arrive plus à assurer son engagement fondamental : le droit, pour chaque élève, à une continuité pédagogique. Malheureusement sur le terrain, l’absence de professeurs non remplacés devient la norme, non l’exception.
Remplacement des enseignants : un coût réel largement sous-estimé
Pour 2025, environ 4,216 milliards d’euros de crédits ont été consacrés au remplacement de la mission “Enseignement scolaire”. Ce budget est en hausse de +33% par rapport à 2017. Toutefois, le budget consacré au remplacement des enseignants reste stable et représente 4,7% du montant en 2025. Malheureusement, la prévision des crédits n’est pas fiable. Au total, on a constaté une surconsommation de +9% des crédits spécifiques au remplacement dans la programmation budgétaire représentant plus de 371 millions d’euros en 2024.
Cependant le coût réel des absences non remplacées des enseignants est largement sous-estimé dans la programmation budgétaire. En effet, le coût global des absences des enseignants est estimé à 5,42 milliards d’euros en 2022, un montant en hausse de +35% en 5 ans.
La part des enseignants titulaires ou contractuels de longue durée mobilisables pour des missions de remplacement constitue le potentiel net de remplacement. Celui-ci reste stable dans le premier degré (10,9% des enseignants) et dans le second degré (2,5% des enseignants). Cependant, la part pour le second degré est considérée comme insuffisante.
Des solutions pour diminuer les heures perdues ?
Il existe un paradoxe car le système français de remplacement est plus structuré que dans d’autres pays, mais il ne fonctionne plus, car le métier n’attire plus. Les raisons sont nombreuses : conditions de travail dégradées, faibles rémunérations, faible reconnaissance… Ce qui signifie que même quand des postes sont ouverts, ils ne trouvent pas de candidats.
Face à ces constats, le sénateur appelle à un sursaut : revaloriser le métier d’enseignant, soutenir les remplaçants, repenser les formations, et surtout ne plus tolérer des classes entières sans professeur durant des semaines.
Olivier Paccaud propose des solutions afin de pallier ce problème. Mieux répartir les ressources, anticiper les besoins grâce à la baisse démographique des élèves ou encore mutualiser les moyens entre les établissements. Les intentions sont bonnes mais la réalité budgétaire est tout autre. En effet, recruter coûte cher, former demande du temps et les marges de manœuvre sont restreintes.
Source : commission des finances d’après le ministère de l’éducation nationale
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