
L’impact de l’absence d’AESH sur l’enfant : exclusion et souffrance
L’inclusion scolaire des enfants handicapés dans le système éducatif français repose sur un principe fondamental : chaque enfant, quels que soient ses besoins, a droit à une éducation adaptée. La loi de 2005 sur l’inclusion scolaire reconnaît le droit de chaque enfant handicapé à être scolarisé dans des conditions adaptées, généralement avec l’aide d’un Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH). Cependant, bien que de nombreux enfants bénéficient d’une notification de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour l’attribution d’un AESH, de trop nombreux enfants se retrouvent sans cet accompagnement vital, et les conséquences sont considérables. Cet article met en lumière les effets de cette absence d’AESH sur l’enfant, et montre pourquoi l’accompagnement personnalisé est essentiel pour son épanouissement et sa réussite scolaire.
Le droit à l’accompagnement : un droit fondamental pour l’enfant handicapé
L’AESH a pour mission principale de permettre à l’enfant handicapé de suivre le même programme scolaire que ses camarades, en l’aidant à surmonter les difficultés liées à son handicap. L’accompagnement peut concerner des enfants atteints de divers handicaps : troubles du spectre autistique, troubles de l’attention, troubles cognitifs, handicap moteur, etc. L’AESH assure non seulement un soutien pour les tâches scolaires, mais aussi un accompagnement social et émotionnel. Il joue un rôle crucial pour aider l’enfant à s’intégrer à son environnement scolaire et à interagir avec les autres élèves.
Cependant, lorsque cet accompagnement fait défaut, l’enfant se retrouve dans une situation de grande précarité scolaire et émotionnelle. L’absence d’AESH entraîne une exclusion progressive du système scolaire, qui est pourtant supposé être inclusif. Cela a des répercussions immédiates sur sa scolarité et son bien-être.
Exclusion sociale et difficulté à suivre le programme scolaire
L’une des premières conséquences de l’absence d’AESH est l’exclusion sociale de l’enfant. Sans accompagnant, l’enfant handicapé se trouve souvent en marge de la classe, incapables de suivre les activités scolaires ou de participer aux échanges avec ses camarades. Le rôle de l’AESH est de favoriser cette inclusion en permettant à l’enfant de comprendre les consignes de l’enseignant, de participer aux activités de groupe, et de réaliser les mêmes apprentissages que les autres élèves. Sans ce soutien, l’enfant se retrouve souvent perdu dans ses apprentissages, ce qui peut entraîner une frustration considérable.
Les enfants ayant des troubles de l’attention ou du comportement, par exemple, risquent de perdre le fil des cours, ce qui peut entraîner des retards d’apprentissage importants. Dans certains cas, ces retards s’accumulent au fil des semaines et des mois, rendant l’enfant de plus en plus isolé et démoralisé. Il peut également développer des comportements disruptifs dans la classe, faute de pouvoir canaliser ses émotions ou ses besoins d’attention. Cette situation crée un cercle vicieux : plus l’enfant se sent exclu, plus il a de mal à intégrer les règles sociales et scolaires, ce qui aggrave sa situation.
Les répercussions émotionnelles : perte de confiance et développement perturbé
Outre les difficultés scolaires, l’absence d’AESH impacte l’estime de soi et le bien-être émotionnel de l’enfant. L’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage académique, c’est aussi un lieu de développement social. Lorsqu’un enfant est privé de soutien, il peut développer un sentiment d’inutilité et de rejet, ce qui peut affecter sa confiance en lui et son développement personnel.
Un enfant qui ne bénéficie pas d’un accompagnement approprié peut éprouver de l’anxiété face à des situations scolaires ou des interactions sociales, et se sentir invisible dans la classe. L’absence d’un AESH pour l’aider à gérer ses émotions peut conduire à des troubles du comportement (agitation, agressivité, retrait social), qui sont souvent des manifestations d’une frustration ou d’une incompréhension de la situation. Ces problèmes émotionnels peuvent s’aggraver avec le temps, entraînant de plus grandes difficultés dans les interactions sociales, et parfois même une déscolarisation partielle ou totale.
L’absence d’AESH peut également entraîner des troubles psychosociaux à long terme, comme des troubles de l’anxiété généralisée ou des troubles dépressifs. Ces répercussions émotionnelles peuvent avoir un impact sur la vie de l’enfant bien au-delà de l’école, affectant son bien-être général et sa capacité à s’intégrer dans la société à l’âge adulte.
L’importance de l’accompagnement pour la réussite de l’enfant
Les recherches et les témoignages d’enseignants, de parents et de professionnels du secteur montrent que l’AESH est un acteur clé de la réussite scolaire des enfants handicapés. Ce soutien individualisé permet non seulement à l’enfant de suivre le programme scolaire, mais aussi d’acquérir des compétences sociales et émotionnelles essentielles à son épanouissement. L’accompagnement par un AESH est donc fondamental pour l’intégration de l’enfant dans le système scolaire et pour sa préparation à une vie adulte autonome.
L’absence d’AESH ne représente pas seulement un manque d’aide, mais aussi une véritable violence éducative qui prive l’enfant de ses chances de réussite. Garantir l’accès à un AESH pour chaque enfant handicapé est une question de justice sociale et d’égalité des chances.
Offre associée
Contraignez l'Etat à vous attribuer une AESH comme promis.
Descriptif
Votre enfant n’a pas d’accompagnement d’élèves en situation de handicap (AESH) en dépit d’une décision de la commission départementale des droits de l’autonomie et des personnes handicapées (CDAPH) de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ? Nous déclenchons une procédure en référé devant le tribunal administratif compétent pour contraindre le rectorat de l’académie compétente à exécuter la décision de la CDAPH et mettre à disposition de votre enfant un AESH. Par ailleurs, nous demandons pour votre enfant une indemnisation à raison de 10 € par heure de cours sans AESH ainsi que le remboursement de tous les frais que vous avez engagés pour suppléer l’absence d’AESH. Le tribunal se prononce dans un délai d'environ un an.
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